Collier pectoral en hommage à la chanteuse Nina Simons, large torque rigide en argent terminée par deux boules, pendentif triangulaire relié au collier par une tige fixe et orné de motifs graphiques à décor de volutes, triangles, cercles et motifs ovoïdes, en argent et or jaune, serti d’une importante labradorite en navette facettée, de cabochons de tourmalines roses, améthyste et diopside black star, d’une améthyste taille ronde et de deux péridots taillés en navette, 2024, poinçonné, pièce unique, signé, et titré au revers « Pour Nina Simons, I put a spell on you (Je t'ai jeté un sort ) «
Artiste franco-italienne originaire de la ville de Merano dans la région du Trentin- Haut-Adige, sa technique atypique se met au service d’une expression très personnelle, fantaisiste et originale.
En 1970, Linda Ladurner suit l'enseignement du peintre Corneille à l'Académie d'été de Salzbourg, dont l'abstraction spontanée, imprégnée des couleurs d'une nature vive, la marque profondément. Elle a trouvé son style. Son art joaillier réinterprète ce jeu spontané de formes qu'elle découpe en or et en argent, et sertit de pierres comme des collages libres de matières. Jeune joaillière, Linda part pour Londres et intègre le Royal Opera House de Covent Garden pour lequel elle devient habilleuse à la fin des années 70. Elle réalise des tournées mondiales, en Asie, notamment en Corée et au Japon. Puis elle rejoint Paris au début des années 80, avant d'ouvrir son propre atelier en lisière de la forêt de Fontainebleau, proche de cette nature qui l'inspire tout particulièrement avec la musique. Ainsi jaillit dans ses créations, un lyrisme où se dévoilent des visions séquences, comme des travellings dont la lecture s'étire en boucle, avec des phrases en suspens et une gestuelle inachevée pour laisser au spectateur-rêveur le luxe de se fondre dans un temps inconnu. L'appel de la géométrie intervient d'abord comme un espace de contemplation, puis se poursuit l'idée d'un rythme atemporel, celui du bourgeon végétal devenu minéral, qui longuement se déploie.
Linda ladurner puise également son inspiration dans diverses cultures et époques : le jugenstil de Klimt à Otto Wagner, l’Art Déco et enfin le Bauhaus.
Elle ne crée que des pièces uniques, dédiées à chaque femme qui l'inspire, comme ici le collier talisman pour Nina Simons. " Des lignes droites pour reprendre la rigueur du travail artistique, des tourbillons pour représenter le vent, et des flèches vers la droite pour l'aspiration à la liberté ", écrit Linda Ladurner. Puis elle explique son processus créatif : " J'ai voulu créer un bijou qu'elle aurait pu porter sur scène ; j'ai choisi un collier très large d'inspiration 70 et j'ai ajouté un pendentif. La pierre centrale ne pouvait pas être lisse ; elle devait représenter le caractère tourmenté de Nina Simons. J'ai choisi cette labradorite multi-facettes pas " parfaite" ; elle a une fêlure sur le côté. Elle est intéressante car imparfaite. J'ai serti la plus grande améthyste à l'envers, des pierres qui pourraient exprimer la contrariété, la rage, la colère qui transparaissait dans son chant et le rend sublime. J'ai rajouté une diopside " black star", ça me semble approprié et cette pierre a une particularité, selon l'angle de la lumière, on voit une croix qui bouge, en hommage à sa mère qui était pasteur méthodiste. Sa petite Eunice chantait et jouait au piano pendant la messe, déjà à l'âge de quatre ans ! "
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